Mon petit chat… Tu nous as quittés si brusquement. Je me souviens encore du jour où je t’ai vu pour la première fois. Lorsque je suis rentré dans la maison tu étais sur la table de la cuisine et tu es immédiatement descendu. Papa t’as mis dans mes bras et tu n’as pas arrêté de frotter ta petite tête contre la mienne. Tu étais si enthousiaste alors je me suis agenouillé et tu as continué à me monter dessus pour me consoler de la mort de Saphyr. Tu m’as beaucoup aidé à ce moment là. C’était le premier réconfort que tu m’as apporté. Tu m’as apporté tellement d’autres consolations… Lorsque j’allais mal tu t’approchais de moi doucement et ronronnant sans même que je te caresse. Je suis tellement heureux d’avoir connu un chat aussi gentil que toi. Tu n’étais pas seulement gentil, tu étais aussi attentionné, affectueux, incroyablement câlin. Sans cesse je me souviens de toutes ces images de toi. Elles me parviennent une à une et à chacune de ces pensées je regrette de ne pas t’avoir gardé auprès de moi plus longtemps. Je suis tout de même heureux que tu ais bien vécu. Même si ta vie fut trop courte à mon goût, je garderai en souvenir les meilleurs moments, ceux qui ont discrètement imprégné mon quotidien. Je sais que ces quelques lignes ne te parviendront jamais mais je souhaite pourvoir me souvenir à chaque instant à quel point tu étais une brave bête.
Je te vois encore courir jusqu’à ta gamelle, miauler incessamment jusqu’à être servi, jouer à cache-cache avec moi derrière les murs ou le fauteuil, bondir sur mes pieds en surgissant de sous les chaises, te frayer un chemin dans le couloir pour courir jusqu’à mon lit et y dormir. Je te vois encore regarder dehors à la fenêtre, changer de couleurs aux illuminations du sapin, déposer tes phéromones sur les portes de la maison, t’étendre sur le carrelage chaud de la cuisine en été. Je te verrais toujours sur ta couverture rose, ronronnant sans vouloir t’arrêter. Je te vois avec ton air innocent, me regarder tendrement comme si je devais te câliner en guise de punition. Je m’entends encore penser, en ce début de vacances de Noël, que je pourrai passer une nuit avec toi d’autant que cela faisait un moment que nous n’avions pas dormir ensemble. Sans cesse je m’imagine te voir sous la porte du four, sur le rebord de la fenêtre, entre papa et maman lors du repas ou sous la table de salon, attendant patiemment que l’on t’invite dans le canapé. Oh Benko, tu me manque tellement. Je n’ai pas été très présent à tes côtés lors de tes derniers jours. Mais si j’avais su ce qui allait t’arriver, je t’aurais comblé de câlins, caressé, embrassé. Je n’ai rien pu faire de tout cela mais le principal et j’en suis convaincu, c’est qu’au fond de mon cœur je t’aime comme le frère que je n’ai jamais eu.
Mille bisous à toi mon ange, repose en paix. Jamais tu ne m’abandonneras car tu seras toujours présent dans un coin de mon cœur. Je t’aime.