Titi était d'une grande discrétion et ne miaulait jamais. Elle avait un sacré caractère et ne refaisait jamais 2 fois une chose qui la contrariait. Et un détail imperceptible pour nous pouvait y contribuer. Elle avait un ronronnement puissant audible à l'autre bout de la pièce et il ne fallait pas grand-chose pour que son moteur diesel (c'est ainsi qu'on disait) démarre. Une fois, de bon matin et quelques mois avant son départ, je l'ai trouvée assise sur le tapis au pied du lit, qui regardait fixement, tête légèrement tournée, en direction de la porte de la chambre. Ce n'était pas dans ses habitudes que de venir dans la chambre. Je l'ai prise pour la remettre dans la pièce qu'elle occupe et c'est là que j'ai découvert qu'elle avait fait tombée sa niche (la rouge qu'on voit sur les photos) du fauteuil sur lequel elle siégeait. Sans doute l'avait-elle accrochée avec une griffe de sa patte déboitée en voulant en sortir. En fait, j'ai compris très vite qu'elle était venue me demander, à sa façon, de l'aide. Si elle avait pu me faire comprendre qu'elle était malade... En regardant les photos que j'ai d'elle, je me rends compte que son petit minois s'était transformé. Mais c'est un changement tellement imperceptible qui se produit au fil des jours et auquel on s'habitue très facilement et sans y prêter garde. Hélas.

Voilà exactement 8 semaines que tu es partie. Chaque jour a encore sa place pour toi mais tu n'es plus là pour l'occuper avec douceur et gentillesse. Je n'aurais jamais cru que ta disparition puisse provoquer une telle vacuité dans l'existence. Lorsque je parcours le cimetière, je vois que mon cas n'est pas unique et ça me rassure de savoir que la peine est commune à toutes celles et ceux qui aimaient leurs petits compagnons disparus.

Myrtille était une chatte qui est venue s'installer chez moi. Elle devait sans doute appartenir à des personnes du voisinages avec de très jeunes enfants, et elle leur avait été donnée en jouet. Les enfants l'ont sans doute attrapée par les pattes avant, et trimballée comme un objet, si bien qu'une patte s'est déboitée pour la vie. Je l'ai trouvé un matin, dormant sur la citerne d'eau. Elle m'a observé sans crainte. Je lui ai apporté à manger. Elle ressemblait alors comme 2 gouttes d'eaux à une autre chatte, Juliette, que j'avais chez moi depuis 7 ans et qui est morte peu après. Je croyais alors que c'était elle, bien qu'elle ne sortait pas. J'ai adopté la chatte qui a été nommée Myrtille avec son diminutif "Titi". Titi était d'une gentillesse et d'une douceur incroyable, et on disait d'elle qu'elle était adorable, mais ne venait jamais sur les gens, vue son passé. Elle aimait lécher les boites de conserve vides, signe qui montre que ses anciens propriétaires ne la nourrissait pas comme il se doit. Gestante, elle a été stérilisée par mes soins et ne sortait pas. Pendant les presque 18 ans de bonheur que nous avons partagé, elle ne m'a fait aucun dégâts, aucune casse, rien, même pas ses griffes sur les tapisserie. Elle ne miaulait que rarement mais en revanche, avait un ronron très puissant. Elle aurait fait une très bonne mère. Les derniers mois de sa vie, son comportement avait un peu changé. Ce que je mettais sur le compte de son âge. Un jour, elle n'a plus mangé ses croquettes ni même ses friandises ou sa pâtée dont elle raffolait. Quelques jours après de vains efforts pour la faire manger en lui changeant sa nourriture, j'ai consulté le vétérinaire qui a diagnostiqué une masse, sans doute tumorale, près de l'estomac. Je l'ai récupérée après son séjour d'une demie journée pour soins chez le vétérinaire. Après une rémission d'un jour, elle n'a plus rien avalé. Elle avait soif, je m'en suis rendu compte quand, le matin de sa mort, elle s'est précipitée, avec les forces lui restant, sur un seau vide qu'elle à fait tomber. Je lui ai rempli d'eau, mais elle trempait son museau sans boire. Je venais d'accomplir sa dernière volonté. Elle reniflait sa pâté sans rien avaler. Puis, je l'ai mise dans sa cage, en lui disant que c'était la dernière fois. Je me suis ensuite rendu chez le vétérinaire. Je lui ai ouvert la cage en lui disant que c'était ces derniers instants, puis l'ai fait sortir. J'ai discuté avec de la manière dont je souhaitais que Titi s'éteigne, surtout pas avec de grands yeux effarés après la première injection, sans doute signes de douleurs ou panique. Le vétérinaire a adapté les produits. J'ai pris Titi dans mes bras, comme un enfant, son coté gauche sur ma poitrine, elle s'est laissée faire, avec une douceur extrême et n'a plus bougé. C'était la première fois qu'elle restait contre moi sans bouger. Savait elle ? C'était déchirant, cette abandon de soi de la part d'une bête qui se rend compte qu'elle n'a pas le choix et accepte son sort sans réagir. La première piqure a été faite dans la peau du cou. J'avais l'impression qu'elle ne respirait plus, tant elle était calme. Quelques minutes après, son corps était inerte. Puis la seconde injection. Je suis resté quelques minutes avec elles dans la salle, tenant dans mes bras, avec une tristesse infinie, son petit corps inerte et chaud, en regardant par la fenêtre, les yeux embués. Puis, je l'ai emmenée à la maison et aménagé dans le jardin une sépulture où elle repose désormais en paix, sans souffrir de douleur, de faim et de soif, et sur laquelle je peux me recueillir. Je n'ai qu'un regret, celui ne n'avoir pas compris à temps son changement de comportement, causé par une maladie envahissante.

Il y a 7 jours, tu laissais ta place vide. Ta gentillesse et ta douceur s'éteignaient pour l'éternité. Jour après jour, la tristesse laisse place aux souvenirs. Le souvenir de toi, ma gentille Titi.

Repose en paix petite fille vas gambader dans les verts pâturages de ce monde où il n'y a ni larmes ,ni souffrances. Ambre te montrera le chemin. Courage à ta famille qui t'a aimé et choyé. 💔💔💔

Il est 16h. Tous les jours, vers la même heure, tu savais qu'il y avait de la bonne pâtée pour toi. Tu venais vers moi, en faisant ton petit salut de la pate droite que tu tendais vers moi. Je disais alors que tu faisais le salut romain. J'avais autant plaisir à t'en donner que toi à la déguster, d'abord en léchant longuement la sauce, puis par petites bouchées. Le 22 décembre est un jour à bannir du calendrier pour moi, car tu n'avais plus plaisir à déguster depuis quelques jours déjà, tu ne savourais plus très friandises, tu ne buvais plus. Mais je sais que tu avais encore envie de vivre car tu allais encore à ta gamelle, reniflant sans pouvoir manger ni boire. Et pourtant, j'ai du abréger ta souffrance, et prolonger la mienne, par ton absence et toutes ces petites habitudes qu'il va falloir effacer du quotidien, pour n'en garder qu'un doux souvenir. Je suis passé devant le rayon des nourritures pour chat avec le cœur serré. J'ai en prévision d'y prendre régulièrement quelques articles que je donnerai à des personnes qui s'occupent des chats abandonnés et autres négligences humaines envers ces compagnons à 4 pattes, considérés à tord comme "bêtes". Ce sera mon hommage envers ma Titi.

Myrtille à le même âge que ma Ramsès disparue en septembre, et la même fin après un cancer, courage c'est difficile mais elle sera en bonne compagnie et jamais oubliée. Doux repos au paradis blanc 🤍.

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