Quand je t'ai accueillie, petite boule de quelques mois, à la suite d'un abandon, tu as fait le bonheur de ma maison. Puis, j'ai du te confier à mes parents pour que j'aille vivre à l'autre bout du monde, j'y étais obligée. La mort dans l'âme. Je savais que tu coulais des jours heureux et j'ai pû te voir très souvent. Lors de mon retour en France, tu étais si bien dans ton foyer, que je t'ai laissée avec ton carré de verdure, tes habitudes et plein de gens autour de toi. Je n'allais pas t'imposer de vivre en appartement, tu aurais été malheureuse. De temps en temps, tu venais "en vacances" à la maison, un mois. Je te voyais souvent aussi le reste du temps. Mais un jour, tu avais 16 ans, et en excellente santé... mes parents ne voulaient plus de toi. Jeunes retraités, ils voulaient voir du pays à leur tour. Au lieu de te confier à nouveau à moi qui t'aurai bien reprise.... ils ont préféré t'euthanasier, au motif fallacieux que tu t'oubliais souvent. Quand j'ai appris ton départ... j'ai été très en colère et malheureuse. Me pardonneras-tu un jour de t'avoir laissée, même si ton foyer était accueillant ?? J'ai retenu la leçon. Un animal ça s'assume. Jamais plus je ne les laisserais quoi qu'il m'en coute. Attends moi, depuis ton paradis des chats. Je pense à toi très souvent. Un jour, on se retrouvera. Je t'aime de tout mon coeur.