Voila un autre écrit dans mes jours de tristesse,surtout quand ma Fripouille me manque terriblement.
Jour de tristesse
On dit que, loin des yeux, l'esprit s'éloigne des soucis du cœur Que lorsqu'on est malheureux faut partir pour retrouver le bonheur. Quel intérêt de mettre de la distance quand c'est la mémoire qui m'assassine Que je sois sur les bords de la Durance ou quelque part en Indochine Partout où je conduis mon errance j'emporte Ton nom dans mes souvenirs Partout l'écho de notre tendresse assombrit les jours de mon avenir. Je suis parti dans le froid, qu'elle importance quand mon coeur est mort Partout où Tu n'y es pas, ce sera toujours le grand Nord Sur les berges de la Volga j'entends encore couler la Seine La bise qui gèle la toundra est plus chaude que mon cœur en peine Les loups solitaires de la taïga dans leurs lugubres accords Chantent mieux qu'une balalaïka la marche funèbre des remords Qui m'ont suivi jusqu'ici, dans ces grands espaces désertiques Ainsi j'entends, dans leurs cris, la douceur de Tes miaulements romantiques. Que quelques mots, comme un murmure qu'on entend sur la lande Quand le vent se fait froidure et que Ton nom devient ma légende Que je continue l'aventure ou que je me couche sur la dune Ne restent que mon coeur pour raconter mon infortune Cela m'a bien soûlé, mieux que cette carafe de whisky Que je vide au café dans l'espoir d'y noyer mes ennuis Mais depuis le temps ils ont appris à contourner la recette Me reste qu'à supprimer la loge au ciel en faisant le "reset" Pour tout recommencer essayer de reprogrammer ma vie Aller jusqu'au bout de l'horizon pour assouvir mes envies Même si, je le sais, là , enfoui tout au fond de mon être, Que même au bout du monde je vivrai avec mes "peut-être" Alors je voudrais savoir pourquoi au creux de ce corps j'ai si mal Alors je voudrais savoir pourquoi mon coeur fait autant de vacarme Pourquoi l'esprit me donne tort et pourquoi je verse autant de larmes Tel ce blizzard qui souffle imperturbable, la résonnance d'un don lointain Creusant le vide d'une existence perdant tout son éclat dans le matin blême, Et dans le froid de Ton absence mon coeur devient pire qu'un bloc de glace Comment mon ame pourrait encore, dans ce décor stérile y trouver sa place Rien qu'une espérance qui traîne son assurance dans le caniveau Que le vertige final d'une pulsion effectuant l'ultime soubresaut Dans ce silence de mort, tout au fond de la nuit, même en écoutant bien J'espère de tout cœur un petit miaulement d'espoir mais toujours rien ne vient... |