une mauvaise série

Bonjour,
Parfois, la vie nous joue de méchants tours, et depuis 2 mois ça n'arrête pas. Et le moral en prend un coup.
Titi, notre sauvageon, s'est fait attaquer en octobre. Vilain abcès que nous avons dû soigner nous - mêmes car il est toujours impossible de l'amener chez le vétérinaire. Heureusement que l'homéopathie et les produits naturels fonctionnent bien avec lui.
Dans la foulée , Réglisse, autre chat sorti de la rue, se rompt les ligaments croisés debut novembre. Opération en urgence et longue convalescence. Il va mieux mais on doit le surveiller de près car c'est un vrai casse-cou !
Hier, Titi a été de nouveau attaqué et cette fois très méchamment. Il était en état de choc, ce qui peut être dangereux. Et toujours pas moyen de l'amener chez un vétérinaire. Il a une nouvelle morsure à l'épaule. Nous l'avons veillé et ce matin, il va mieux. Reste à éviter la formation de l'abcès.
Nougat, troisième chat sorti de la rue, montre qu'il est perturbé par tout cela. Il est distant, a tendance à s'isoler lui qui est si câlin et joueur.
Sortir un chat de la rue est un bel acte, me direz-vous, et ces chats nous le rendent bien. Mais parfois, c'est extrêmement difficile. Les trois ont des parcours chaotiques, avec une peur de l'humain toujours présente malgré les années passées avec nous, plus de 8 ans pour Titi et Nougat, 5 ans pour Réglisse. Alors, on en vient à s'interroger sur le bien - fondé de notre action dans les périodes de crises. Est-ce raisonnable de les laisser sortir ? Et en même temps, comment les protéger, en les enfermant? Ces chats ont été traumatisés par leurs passés respectifs, ils sont très facilement stressés et perturbés quand un tout petit grain de sable s'insinue dans leurs habitudes, il faut alors tout reprendre comme s'ils venaient d'arriver à la maison. Ces retours en arrière sont décourageants. Et les souvenirs des chats disparus resurgissent avec encore plus d'intensité. C'est vraiment le découragement qui nous guette dans ces moments de crises. Nous allons rebondir et les chats aussi, on le sait, mais parfois, c'est difficile.
J'espère ne pas vous avoir embêtés avec nos doutes et notre periode difficile.
Je vous souhaite une bonne journée.
Danièle

Bonjour Danièle,
Je ne sais que vous dire, sauf vous envoyer tout mon soutien.
Espérons que cette mauvaise passe s'arrêtera très bientôt.
Plein de caresses à vos minous et sincères amitiés à vous.
Anne-Marie

Bonjour Danièle,
Comme je vous comprends ! Ma Nénette était une chatte errante qui, un jour, a décidé de s'installer chez nous. Elle faisait très attention quand elle voulait traverser - je l'ai vue plusieurs fois regarder des deux côtés avant de traverser - et quand une voiture arrivait, elle se collait aux clôtures des maisons pour être le plus loin possible de la chaussée. Mais si elle avait couru pour s'enfuir si elle s'était sentie en danger... chat 0 voiture 1.
Mon Ying, lui, aimait bien aller vadrouiller, mais jamais très loin. En fait, ce qui lui plaisait, c'était que j'aille le récupérer et le porte pour le ramener chez nous. Sa sœur Yang, heureusement, n'est pas vadrouilleuse, mais c'est parce qu'elle est trouillarde.
Je m'occupe aussi d'un chat errant que j'ai baptisé Pépito. Un vieux pépère tout noir, avec plein de poils blancs, des oreilles en dentelle et un regard qui vous prend aux tripes. Il se laisse caresser un peu mais pas trop longtemps. Quand je lui donne sa gamelle, il frotte légèrement sa tête contre mon bras, comme pour me dire merci. Mais si j'essaie de l'attraper, alors là, il feule, il crache, il griffe, il mord, bref, une vraie bête féroce. Un jour, qui sait, je pourrais peut-être l'attraper, mais s'il se laisse faire, ce sera probablement qu'il sera au bout de son chemin. Alors je le laisse vivre sa vie de chat. Il vadrouille à sa guise, et quand il veut se reposer, il se réfugie dans une niche avec couverture que je lui ai installée, à l'abri du vent et de la pluie. Il mange aussi à sa faim, et a régulièrement un comprimé de vermifuge et un comprimé d'antiparasitaire. Comme dit le vétérinaire, ce n'est déjà pas si mal. Reste l'extérieur et ses dangers, mais serait-il plus heureux s'il était enfermé ? Je ne pense pas. Il vivrait certainement plus longtemps, mais probablement malheureux. J'espère seulement que, s'il était gravement blessé ou malade, il viendrait se réfugier chez nous. En attendant de pouvoir faire mieux pour lui, je me contente de dire "ouf, il ne lui est rien arrivé" quand il vient.
Courage avec vos minous.
Marie-Catherine

Merci Anne-Marie et Marie - Catherine pour vos soutiens. La situation se stabilise, le sauvageon est moins stressé et son épaule se répare tranquillement, l'abcès tant redouté ne s'est pas développé. Réglisse accepte le harnais et nous allons pouvoir le faire sortir pour la rééducation de sa patte. Reste encore le rouquin à rassurer, c'est un hypersensible et tous ces incidents l'ont bien perturbé. Il se gratte moins et les petites croûtes guérissent.
Ces chats sortis de la rue sont merveilleux. Je prie pour que la mauvaise série s'arrête là.
Bonne journée