Bonjour Maeg,
Ma Nénette avait elle aussi un souffle au coeur, ça ne l'a pas empêché de vivre tout à fait normalement. Je n'ai jamais vraiment su à quel stade s'en était, limite je m'en fichais un peu du moment que son "cardiologue" n'était pas inquiet.
Quand nous l'avons recueillie, c'était une chatte errante qu'un voisin avait fait stériliser car il voulait la garder, sauf qu'elle n'a pas voulu parce qu'il avait déjà 1 chat et 1 chien. Bref, la belle était nourrie par ce monsieur, mais elle était SDF. Comme elle voulait s'installer chez nous, nous l'avons recueillie et adoptée. Elle avait environ 5 ans, et sa véto a détecté le souffle au coeur rien qu'en la palpant. Lors de sa 1ère écho-cardio, le spécialiste a décidé, dans un premier temps, de traiter le problème par le mépris. Vu qu'on l'avait emmenée chez un des meilleurs, pour ne pas dire le meilleur spécialiste en la matière, tout baignait. L'année suivante, le Dr H. - le spécialiste - nous a dit que son état s'était aggravé, et a décidé de la médicaliser. Comme Nénette était une chatte assez sauvage et que lui donner un comprimé se transformait en match de catch finissant dans un "bain de sang" - le mien à cause des griffures - il a prescrit un traitement au "Prilium" pour petits chiens, un médicament liquide à mettre dans la pâtée. Aucun souci pour le lui faire prendre, apparemment ça ne la gênait pas. Un peu plus tard, il a prescrit 2 médicaments supplémentaires, mais là j'ai été obligée d'arrêter très vite de les lui donner car ça se passait mal. C'était de la pharmacie pour humains, mais je ne sais plus ce que c'était. Tout ce que je peux dire, c'est qu'il y avait un tout petit comprimé qu'il fallait couper en 4, et des gélules qu'il fallait faire reconditionner pour les avoir au bon dosage. Manque de pot, un jour elle s'est débattue encore plus que les autres, la gélule s'est ouverte dans la gueule et ça a été la cata car le produit était amer. Elle est restée pendant plusieurs heures sans manger ni boire. J'en ai parlé avec le Dr H., on a décidé d'arrêter et de ne lui donner que le Prilium, et d'une année sur l'autre, il n'y a presque pas eu d'aggravation jusqu'à son décès - cancer.
Par contre, là où il y a eu un problème, et j'en avais informé le Dr H., c'était pour les gélules qu'il fallait reconditionner. Le médicament existait en 2 sortes, dont la sorte LP (libération prolongée) qui était celle prescrite. Je me suis aperçue du problème tout simplement en ouvrant les gélules, le Dr H. m’ayant dit que je pouvais mettre le petit morceau de comprimé dans la gélule pour simplifier la prise des médicaments. La première fois où ça a été fait, j’ai récupéré chez le pharmacien des gélules contenant des minuscules billes blanches, un peu comme les granules d’homéopathie mais en plus petit encore. Par contre, la deuxième fois, les gélules contenaient une poudre légèrement jaunâtre et irrégulière, en fait c’était des comprimés qui avaient été écrasés, et donc au lieu d’avoir le médicament en version LP, on m’avait refilé de la libération immédiate. Pourtant, sur l’ordonnance, LP était écrit en gros, mais pourquoi s’emmerder, ce n’était destiné qu’à un animal. C’est pas grave, tu penses, un médicament pour le cœur, donc délivré uniquement sur ordonnance ! Bref, le pharmacien m’a entendue. Du coup, j’avais décidé d’acheter tout ce qu’il fallait pour faire moi-même le reconditionnement. Gros investissement, mais sur une longue durée ça peut être rentable car c’est pas donné de faire reconditionner : fourniture des gélules, pesage du médicament... Finalement, comme on a stoppé net la prise des gélules et des comprimés, je n’ai rien acheté, mais j’aurais préféré en passer par là pour être certaine qu’elle prenait ce qu’il fallait.
Bref, tout ça pour dire qu’il n’est pas du tout exclus qu’Herzog vive très vieux, simplement il va être médicalisé à vie, avec un traitement plus ou moins lourd, peut-être relativement léger au début puis adapté, bien sûr, en fonction de l’évolution.
Allez, courage, et tiens-nous au courant quand il aura eu son examen.
Marie-Catherine |