Le jour où elle est arrivée...
Si nous avions eu de la chance, nous aurions fêté les 16 ans de Parnelle ces jours-ci, en cette fin avril. Hélas... je suis très triste mais plutôt que de sombrer dans la mélancolie, je préfère me souvenir du moment où elle est entrée dans notre vie, pour quinze ans de bonheur et d'affection réciproque.
Nous voulions un chat roux, un mâle et tandis que nous savourions une semaine de vacances à Guernesey, l'idée que quelque part une chatte portait le minou que nous allions prendre en juin faisait son chemin. Nous avions repéré une annonce vers Pâques et nous avions promis de visiter ces gens qui avaient posté dans le journal un habituel "donne chatons contre bons soins...".
Un matin de juin, on nous a fait savoir que c'était ok pour la visite et nous nous sommes empressés d'aller en voiture voir ce minou qu'on nous avait présenté comme étant un beau rouquin. Les jeunes gens qui nous attendaient avaient bien préparé leur coup pour nous attendrir. La bête n'était pas franchement rousse et avait tout l'air d'être une femelle mais ils avaient pris soin de la mettre toute seule sur un lit immense.
A la vue de cette petite crevette qui couinait en se déplaçant maladroitement sur cette grande couche, ma femme a tout de suite craqué. J'ai eu un instant d'hésitation car elle ne correspondait pas à nos critères mais ça n'a duré qu'une fraction de seconde. Adoptée... et je ne l'ai jamais regretté!
Dans notre précipitation, nous n'avions pas pensé à demander quel jour elle était née exactement. Quelque part entre le 20 et le 30 avril 1996 très certainement. Elle était tout juste sevrée (à peine) et vraiment minuscule, elle tenait dans la main de mon épouse !!
Notre impatience et notre insouciance ne s'arrêtait pas là , nous n'avions même pas pensé à prendre une litière et de quoi manger !! Arrivés à la maison, elle a eu droit à un peu de steak haché écrasé dans du lait et elle a dévoré sa petite ration avec bon appétit. Ensuite, on l'a placée sur le sofa, ronrons et reniflous de long en large puis au bout de dix minutes, des miaous aigus genre pleurs qui laissaient entrevoir une grosse envie. Zut! On n'a pas pris de litière, vite, un journal fera l'affaire. J'ai déposé Parnelle dessus, quelques gratgrats avec les pattounes et hop, un bon pissou...
De retour sur la banquette, elle a piqué un roupillon qui a bien dû durer quatre heures. Au réveil, grosse panique pour descendre du sofa, il a fallu l'aider! Et mademoiselle, prudemment s'est mise à explorer son domaine.
Nous avons craqué dès la première nuit. Au départ, on devait être fermes "pas question qu'elle dorme avec nous sur le lit" mais après une demi-heure de miaulements désespérés, elle était entre nous deux et - à l'exception de quelques fugues volontaires ou non- elle a campé là toutes les nuits qui ont suivi...
Le lendemain, je suis revenu tel un roi mage, les bras chargés de croquettes, sachets, panier, boîte de transport et ... une peluche. On s'était dit qu'à peine sevrée et privée de maman, une "maman de substitution" serait la bienvenue. Cette peluche fera l'objet d'une histoire spéciale car elle s'en est servie -de manières différentes- tout au long de sa courte vie de chat.
Les jours ont passé, et ça a été le temps des premières sorties, avec nous, dans le jardin. Ça bouge, ça chatouille, ça bruisse et il y a des bzz un peu partout, quelles merveilles... le reste est ou plutôt sont d'autres histoires.
Comme j'aimerais remonter le fil du temps, et revoir ma petite puce tout bébé. Devenue mamie-minou, il nous arrivait encore de l'appeler bébé.
Quelques clichés de Parnelle en ce temps-là . Ça ne paye pas de mine, mais c'est du provisoire car je referai son site et les galeries cet été.
http://parnelle.pagesperso-orange.fr/parnelle/petite/index.html