Petit loup de Mélisande,
Tu avais plein de petits surnoms, c'était des marques de tendresse de la part de ta nounou. Il est vrai qu'avant de te connaître j'étais un loup de mer, indépendante, comme l'est le caractère d'un chat. Ce caractère proche de la nature même quand celle-ci est un peu inhospitalière sur l'océan avec le roulis et le tangage lorsque le vent faiblissait ou le contraire avec les gros creux de vagues lorsqu'il dépassait la force 5. Toi petite Mélisande tu aurais fait s'exprimer mon instinct maternel...

Préparation...
Dans 3 semaines, ce sera l'anniversaire de ton départ pour le paradis, jour où tu m'as laissée déboussolée dans ce petit appartement où tu avais passé 4 ans en ma compagnie, seule depuis le départ de Mélusine. Je ne t'ai pas retenue, j'ai ouvert les fenêtres, il faisait beau pour le papillon transparent qui venait te chercher (c'est une coccinelle ce soir là entrée dans le salon qui le l'a montré en se posant sur un papillon brodé du rideau de porte) et puis ce beau temps a peut-être un peu atténué ma peine.
Depuis, le soir quand je rentre de mon travail ou même d'une randonnée, je me dis toujours, comme du temps où je te retrouvais entière, il ne faut pas tarder, Mélisande m'attend. J'ai beau me dire : ne te presse pas Mélisande n'est plus là, j'y pense souvent. Vraiment presqu'un an maintenant et serais-je encore conditionnée ou baignée de nostalgie ou autre... petit chou de Mélisande ?

Ode au chat de Pablo Neruda (traduit de l'espagnol)
Au commencement
les animaux furent imparfaits
longs de queue,
et tristes de tête.
Peu à peu ils évoluèrent
se firent paysage
s’attribuèrent mille choses,
grains de beauté, grâce, vol...
Le chat
seul le chat
quand il apparut
était complet, orgueilleux.
parfaitement fini dès la naissance
marchant seul
et sachant ce qu’il voulait.
L’homme se rêve poisson ou oiseau
le serpent voudrait avoir des ailes
le chien est un lion sans orientation
l’ingénieur désire être poète
la mouche étudie pour devenir hirondelle
le poète médite comment imiter la mouche
mais le chat
lui
ne veut qu’être chat
tout chat est chat
de la moustache à la queue
du frémissement à la souris vivante
du fond de la nuit à ses yeux d’or.
Il n’y a pas d’unité
comme lui
ni lune ni fleur dans sa texture:
il est une chose en soi
comme le soleil ou la topaze
et la ligne élastique de son contour
ferme et subtil
est comme la ligne de proue d’un navire.
Ses yeux jaunes
laissent une fente
où jeter la monnaie de la nuit.
Ô petit empereur
sans univers
conquistador sans patrie
minuscule tigre de salon,
nuptial sultan du ciel
des tuiles érotiques
tu réclames le vent de l’amour
dans l’intempérie
quand tu passes
tu poses quatre pieds délicats
sur le sol
reniflant
te méfiant de tout ce qui est terrestre
car tout est immonde
pour le pied immaculé du chat.
Oh fauve altier de la maison,
arrogant vestige de la nuit
paresseux, gymnaste, étranger
chat
profondissime chat
police secrète de la maison
insigne d’un velours disparu
évidemment
il n’y a aucune énigme
en toi:
peut-être que tu n’es pas mystérieux du tout
qu’on te connaît bien
et que tu appartiens à la caste la moins mystérieuse
peut-être qu’on se croit
maîtres, propriétaires,
oncles de chats,
compagnons, collègues
disciples ou ami
de son chat.
Moi non.
Je ne souscris pas.
Je ne connais pas le chat.
J’ai sais tout de la vie et de son archipel
la mer et la ville incalculable
la botanique
la luxure des gynécées
le plus et le moins des mathématiques
le monde englouti des volcans
l’écorce irréelle du crocodile
la bonté ignorée du pompier
l’atavisme bleu du sacerdoce
mais je ne peux déchiffrer un chat.
Ma raison glisse sur son indifférence
ses yeux sont en chiffres d’or.

Toi petite chatte qui est partie avec les feuilles en automne, pour le premier jour de cette nouvelle saison voici un poème
L'automne
L'automne au coin du bois,
Joue de l'harmonica,
Quelle joie pour les feuilles
Elles valsent au bras du vent qui les emporte
On dit qu'elles sont mortes
Mais personne n'y croit
L'automne au coin du bois
Joue de l'harmonica

une mésange à la fenêtre,
Petite Mélisande, tu sais l'arbre de judée qui se penchait vers la fenêtre dans ton coin salon, il a subi il y a quelques jours une taille inopinée des branches d'en-dessous. Il ressemble maintenant à un parasol. J'en ai été offusquée les premiers jours et puis je m'habitue à voir plus de lumière, cependant j'ai eu peur pour les oiseaux.
Ils venaient chanter et virevolter sous tes yeux au tout début du printemps. Il y a trois jours, une mésange charbonnière est venue inspecter les lieux, elle est revenue le lendemain. Cela m'a rassurée.
Hier matin, ce fut totalement différent : une mésange bleue est apparue, cette race en voie de disparition à cause du réchauffement climatique qui déplace la maturité des petits vers dont elles se nourrissent sur l'écorce des branches. Elle s'était perchée sur le rebord de la balustrade de la fenêtre à environ un mètre de mon regard. Elle semblait comme me parler pendant plusieurs secondes avec une tristesse me disant que ce n'était pas toi. Etait-ce parce qu'elle trouvait dommage de voir si peu de branches ? Je n'ai su que faire, j'étais tellement étonnée, elle s'est envolée...

La libellule et son patrimoine,
Cet après-midi, je n'ai pas rêvé, petite Mélisande, j'étais présente à la journée du patrimoine, c'était la visite d'un jardin en terrasse datant d'Henri IV !
Tu sais bien, pas loin d'où j'ai senti le souffle de l'âne qui m'a apporté un peu de douceur alors que tu venais de partir là-haut.
Sur une des terrasses une pièce d'eau reflète le soleil et les arbres depuis plusieurs siècles.
Oh surprise, cette année, une libellule patrouillait au-dessus de cette eau provenant d'une source naturelle. Je m'étais assise sur un des bancs de pierre pour prendre l'ambiance du lieu, soudain, la libellule se dirige directement vers moi ! Instinctivement j'élève la main vers elle à si peu de distance...mais une libellule ce n'est pas un chat qui se laisse caresser. J'ai du brouiller ses radars aussi la libellule a effectué aussitôt un virage à 90 degrés pour s'éloigner de moi. J'avais rompu le charme, excuse-moi, petit chou, si tu étais là, car je ressens encore l'émotion joyeuse qui m'imprègne.

Un rêve : un gros chien
Cette nuit, j'ai vu, sur un toit (bizarre pour un chien), un gros chien de race apparemment berger allemand avec des poils épais. Il me regarde de loin et descend directement vers moi, il courait pour me rejoindre, j'étais assise sur une couverture comme pour un pique-nique à la campagne.
Le chien se rapproche tout près de moi comme s'il voulait me rassurer par sa présence. Ce que je retiens au réveil, c'est le fait qu'il descende vers moi, je me disais ce n'est pas possible qu'il m'ait choisi pour me faire la fête, il y a si longtemps que je n'ai pas eu une telle reconnaissance par un animal. En effet, bientôt onze mois que ta place près de l'oreiller est vide...Peut-être me rends-tu visite sous différentes formes dans mes rêves ?

Douce Mélisande, l'essentiel est invisible pour les yeux,
Hier j'avais envie de te parler et de partager avec toi un moment mais c'était dans une très brève pause au milieu de mon travail. Toi qui connait mon cerveau, pour avoir dormi tout contre près de 5 ans, tu sais que j'essaie de t'écrire une belle prose cependant, hier je ne me suis pas relue et aujourd'hui je vois que j'ai mélangé encore les habitudes anglo-saxonnes de mes écritures (toi scottish, tu verras pour voisinnage au lieu de voisinage). Excuses moi, petit chou.
Antoine de Saint-Exupéry disait l'essentiel est invisible avec les yeux, je ne peux savoir si ce félin, que j'ai décrit hier, tu l'aimais au delà de sa beauté, c'est seulement pour t'informer qu'il s'est montré pour le plaisir de ma vue et que tu aurais pu le voir aussi, un jour quand tu étais près de moi...

Un chat tigré du voisinnage,
Ce midi j'aérais la chambre quand j'ai posé mon regard sur une fenêtre ouverte de l'immeuble en face qui est séparé par un jardin du nôtre : j'ai cru apercevoir une boule de poils. J'ai pris une paire de jumelles que j'utilise rarement pour des randonnées animalières.
Il s'agissait d'un beau chat tigré dont la robe était ornée de traits réguliers comme du mascara. Il avait posé une seule patte prudemment sur le rebord de la fenêtre car faisait attention de ne pas risquer le plongeon sur le rebord externe non sécurisé. Son but, comme le chat blanc d'avant les vacances, était d'observer de plus près les vols d'oiseaux passant à proximité.
Une seule fois, il semblait regarder dans ma direction...
La pose était difficile à tenir et j'ai renoncé à le contempler plus longtemps. Par contre, toi douce Mélisande, tu devais, entre tes deux oreillers, sur le lit, être bien placée pour communiquer avec cette magnifique créature, voir la sentir avec tes ondes...

Un autre rêve : une apparition féline d'un ou une scottish-fold,
J'étais assise autour d'une table avec d'autres personnes, et soudain, on m'annonce : un chat scottish-fold se rapproche de vous ! Je me retourne et effectivement un chat haut sur pattes comme un lévrier mais présentant bien tes oreilles pliées s'arrête derrière ma chaise, je lui caresse la tête entre les deux oreilles avec le dos de la main : que c'était doux !
Cependant cette agréable sensation ne dura que quelques secondes car le chat s'en est retourné vers son destin...
Dans la journée, je n'ai pas eu l'ambiance chaleureuse d'hier mais j'ai gardé un peu la brève sensation de cette infinie douceur que je connaissais lorsque ton poil était vivant et qui me parlait de toi, tendre Mélisande...

Un rêve : le gros lapin
En fin de nuit, j'ai eu un rêve qui m'a accompagné toute la journée après mon réveil, comme une présence rassurante pour une journée professionnelle longue et chargée.
Je voyais une personne qui tenait dans les bras un animal. il s'agissait d'un gros lapin aux poils couleur de lièvre qui s'échappa ainsi d'un bond vers moi. Il était heureux de se rapprocher de moi, c'était surtout la sensation de me sentir bien de le voir ainsi joyeux qui a marqué mes souvenirs. Sauf une pose, il s'était étendu sur le dos, les pattes en l'air comme tu le faisais pour me prouver ton plaisir d'être à côté de moi...
Bizarre cette pose pour un lapin ! alors était-ce ton passage cette nuit dans mon rêve comme une douce brise chargée de senteurs qui se prolongent toute la journée jusqu'au soir...

Un poème de circonstance : Voici que la saison décline, il y a 10 mois, c'était aussi ton destin dans le cycle de la nature, petite Mélisande,
Voici que la saison décline,
L’ombre grandit, l’azur décroît,
Le vent fraîchit sur la colline,
L’oiseau frissonne, l’herbe a froid.
Août contre septembre lutte ;
L’océan n’a plus d’alcyon ;
Chaque jour perd une minute,
Chaque aurore pleure un rayon.
La mouche, comme prise au piège,
Est immobile à mon plafond ;
Et comme un blanc flocon de neige,
Petit à petit, l’été fond.
(Victor Hugo, Dernière gerbe)

O temps suspend ton vol !
Cet après-midi, dans le tramway, j'ai rencontré une petite chatte tigrée qui se tenait bien sagement sur les genoux de sa nounou d'été. Le siège à côté s'étant libéré, je l'ai occupé avec plaisir me rapprochant d'elle car elle m'avait, auparavant observée avec un regard spécial au moment où j'ôtais mes lunettes de soleil afin de mieux la discerner.
Cette petite chatte ne te ressemblait pas du tout : ses oreilles avaient au moins 3 fois la taille des tiennes ! Sa tête était fine, cependant pour son âge (6 mois), elle était calme et aussi douce que tu l'étais...Quand nos regards se croisaient, elle faisait de petits yeux.
Alors, moi je fermais les miens et je pensais à toi, je me sentais sereine. Je me disais pourvu que cela dure le plus longtemps possible, ce fut 20 minutes de temps suspendu...
Je sentais qu'elle allait descendre à une station avant le terminus alors je me suis renseignée sur son destin : j'ai appris ainsi qu'elle se nommait Cannelle, qu'elle avait un frère qui allait rester dorénavant seul à la maison car Cannelle devait, après 2 mois de vacances, retrouver sa maîtresse habituelle.
Voilà petite Mélisande, je t'ai sentie te rapprocher de moi durant ces instants de transport. Ce n'était pas les grosses émotions du début de ton absence avec le petit âne ou le petit chien mais une présence plus apaisée.

La petite valise rose,
Quand ta belle et douce forme féline était présente dans mon salon et qu'elle se prélassait sur l'ottomane sous la fenêtre, la petite valise rose était à portée de ta vue près de mon bureau juste à ta gauche. Je l'avais placée là souhaitant te donner un environnement gai avec ce petit élément plein de dessins représentant la vie naturelle coloriée tout en rose : des orchidées et des papillons.
Et puis, tu as quitté cette forme pour partir dans l'invisible, il y aura bientôt 10 mois ! Désolée, toi qui es tout amour, cela m'a fait une grosse peine et j'en pleure encore de ne plus te voir ainsi tout belle, toute douce... J'ai essayé de remplir ce vide à ma vue par la petite valise rose sur laquelle j'avais placé dessus le coussin qui était de l'autre côté de l'ottomane et qu'on aperçoit,sur les photos, près du miroir.
Seulement, voilà quand mon regard se posait, depuis le bureau où je suis assise, sur cette valise, mon coeur se serrait ! Je percevais comme un signe de ton absence définitive : tu n'avais même pas eu besoin d'apporter tes affaires les plus proches comme ta peluche chat qui te tenait compagnie surtout après la disparition de Mélusine et qui aurait pu se loger dans cette petite valise...
Alors ce lundi, en ramassant tout mon courage mental afin d'effectuer un grand ménage, avant la rentrée, dans mes papiers et documents de recherche s'accumulant en plusieurs piles, depuis ton départ, sous et dessus la table du salon, j'ai pris alors cette petite valise rose par la poignée...Elle est maintenant sous une petite pile de papiers triés. Je souhaite y classer quelques documents précieux pour lui donner un autre rôle puisqu'elle n'en a plus pour toi.

Une lueur transperça la nuit.
C'était la lueur de milliers de bougies qui luisaient brillantes, fortes et puissantes,
Et j'ai compris qu'elle venait de ton amour, cette lueur dorée .
Même si nous ne pouvons pas plus être ensemble comme avant,
Nous sommes toujours reliées par un fil invisible.
Chaque fois que tu le souhaites tu peux me retrouver, car nous ne sommes jamais éloignées,
Regarde au delà de l'arc-en-ciel et écoute avec ton coeur.
Doux repos, jolie Mélisande qui a retrouvé sa soeur dans l'au-delà ...

Ta petite gamelle en céramique orangée,
Il y a quelques jours, j'ai aperçu ta petite gamelle, je l'avais cachée sous un couvercle près de la fenêtre de la cuisine ne me résolvant pas à la jeter car elle était le signe de ton bel appétit, celui que tu as maintenu très longtemps avant ton départ pour déguster les sachets fraicheur hypoallergénique au poulet...
C'était celle que tu appréciais, même avec le rebord cassé dont j'ai jeté les morceaux il y a quelques semaines car mal cachés ceux-là, je les avais retrouvés plus facilement.
Ton appétit, c'était ta fureur de vivre !
Lors de tes dernières vacances, tu dévorais dans une gamelle identique que l'on avait alors en double suite au départ de ta soeur qui en avait aussi profité. L'intervention de juillet t'avait soulagée, juste pour tes vacances, de ces vilaines cellules qui t'ont laissé peu de répit, ensuite, les deux mois qui ont suivi...

Quelqu'un meurt, et c'est comme des pas qui s'arrêtent...
Mais si c'était un départ pour un nouveau voyage ?
Quelqu'un meurt, et c'est comme une porte qui claque...
Mais si c'était un passage s'ouvrant sur d'autres paysages ?
Quelqu'un meurt, et c'est comme un arbre qui tombe...
Mais si c'était une graine germant dans une terre nouvelle ?
Quelqu'un meurt, et c'est comme un silence qui hurle...
Mais s'il nous aidait à entendre la fragile musique de la vie ?

Poème pour ma nounou, qui a été comme une mère pour moi...
Maman, un coucou du paradis pour chats
J’ai mis du temps Maman à t’écrire,
Mais je voulais te rassurer car je sais que tu es très triste depuis mon départ.
Et oui, dans une autre dimension, dans le monde astral,
Il y a un nid rempli d'amour et très douillet pour nous.
Il y a des balles de laine, de l'herbe à chat,
Des rivières de lait, des souris à profusion et surtout…
Il y a plein de toutous, et l’on s’entend super bien
Comme quoi, les humains racontent un peu n’importe quoi, Maman.
Je suis bien où je suis.
Je suis bien entouré.
Toutes les caresses, toutes les tendres attentions, tous les derniers soins que tu m'as offerts,
Je les ai apportés avec moi.
La plus importante des choses que tu dois savoir,
C'est qu'il y a une ouverture dans les nuages d'où je peux te voir.
C'est comme si tu étais avec moi.
D'ici, je peux prendre soin de toi en pensée.
Il m'est impossible de t'oublier, ton image et ta gentillesse sont gravées dans mon coeur.
Si un matin, tu te réveilles avec un sourire aux lèvres et un ronronnement dans les oreilles,
C'est que je t'aurai rendu une petite visite dans tes songes.
Merci pour ton amour.
Je t'aimerai éternellement!

Regard de chat
Dans l’eau pure d’un lac profond
C’est tout le soleil qui se mire,
Une énigme tombée au fond
D’un puits secret qui vous attire…
Passablement reflet sorcier
D’une lune mystérieuse,
Se faisant parfois messager
De méditation nébuleuse.
Deux prunelles et deux bijoux
Descendus d’une autre planète
Où, grand jamais, pauvres de nous
N’aurons accès, je le regrette.
C’est là leur pouvoir et beauté
Ainsi qu’étrange phénomène,
Un regard de tous, convoité,
Cadeau d’une étoile lointaine

Petite Mélisande,
Ce matin, j'ai vu depuis la chambre qu'une chatte blanche, ressemblant à celle du voisin, était perchée sur le rebord, étroit et sans balustrade, de la fenêtre du quatrième étage de l'immeuble en face. Elle regardait, d'après les mouvements de sa tête, avec envie, le vol des hirondelles ou étourneaux qui tournoyaient sous son nez...
Je ne savais pas que tu avais autant d'amis félins autour de toi. Hier matin, j'avais vu passer la petite chatte tigrée qui avait jeté un oeil sur la fenêtre de la cuisine quand tu venais de disparaître aux yeux des terriens...