Ta présence, ton odeur est partout comment est-ce possible que tu sois partie pour toujours ?
Tu me manques affreusement, j'ai le coeur lourd.

Après le départ de Mélina (la chatte siamoise de mon enfance), j'ai attendu 3 ans avant de reprendre un chat. A ce moment-là, j’étais persuadée que jamais je ne reprendrais de chat.
J'ai vu cette annonce dans un journal, un refuge tenu par une dame seule et non affilié à la SPA cherchait à placer des chats. Je l'ai appelé pour prendre rendez-vous, c'était un dimanche et je pensais que j’irais un soir dans la semaine suivante et elle me propose de venir lui rendre visite tout de suite.
Une heure de route plus tard, j'arrive chez cette dame qui vivait avec tellement d'animaux (chats et chiens) que sa maison en était presque insalubre. Dès que j’avais pénétré dans la maison, j'ai pensé que jamais je ne prendrais d'animaux venant de chez elle. Mais à peine ai-je franchi le seuil de la maison, qu'un boulet de canon haut comme trois pommes m'arrive dessus et me saute dans les bras au niveau de la poitrine. Et tu miaulais !
C'était toi Missy, du fin fond de son salon tu m'avais repérée et tu me disais "sors-moi vite de là ! Il y a trop de chats et trop de chiens et ça sent mauvais !". Tu avais 6 mois.
La dame me dit, que la plupart des chats présents n'étaient pas à placer, car ils avaient un problème de comportement et me montre tous ceux qui étaient encore libres, il y en avait qui n’étaient pas encore prêts pour l’adoption.
J’ai été soulagée et en colère aussi lorsqu'elle m'a dit que tu étais un petit chaton d'une portée que personne ne voulait parce que tu avais une couleur qui portait malheur. Heureusement pour moi car tu m’as apporté presque 17 ans de bonheur !
J'étais allée chez cette dame les mains vides en pensant que j'aurais du temps pour réfléchir, mais elle était prête à me donner le ou les chats que je voulais tout de suite. J'étais arrivée sans rien, ni caisse de transports. Ce que je ne savais pas, c'est qu'elle s'était renseignée sur moi avant ma venue, pour savoir si j'étais apte à adopter un animal. Je l'ai appris quelques jours plus tard.
A la maison, j'avais bazardé les affaires de Mélina...il n'y avait plus rien. Dimanche après-midi tout était fermé. Mais je tenais à te prendre et je voulais un compagnon pour toi. Pendant que nous nous occupions des papiers d'adoption, la dame avait sorti un panier de transport en osier que je devais rendre une semaine plus tard. Elle l'a posé sur la table et a ouvert la porte, tu y es entrée directement, sans demander ton reste. Je n'avais pas encore signé ! Ca m’avait fait beaucoup rire, mais comment veux-tu que je résiste à ça ? Impossible !
Mais la dame voulait que je réfléchisse et choisisse le 2ème chat que je disais vouloir. Je lui ai demandé si tu étais habituée à un autre compagnon, elle m’a montré Gitan qui était bien plus intéressé par la casserole qui bouillait sur le fourneau et qui contenait le repas des chats ! Elle disait que ça lui revenait beaucoup trop cher de vous nourrir autrement.
J’ai décidé d’adopter Gitan, mais ce n’était pas le coup de foudre avec lui, nous avons appris à nous connaître. L’important pour moi, c’était de savoir que vous aviez l’habitude d’être ensemble. Avec le recul, je ne sais pas si elle m’avait dit la vérité. Gitan était solitaire, mais je suis tellement contente qu’il soit arrivé dans mon foyer le même jour que toi ! Et puis, vous vous entendiez bien !
Avec toi ma Missy, c’était une évidence, je ne pouvais pas te laisser là-bas, pas un instant de plus !
J’ai signé les papiers, la dame m’a prêté ce qu’il fallait (toilettes, paniers de transport et m’avait donné de quoi vous nourrir pour quelques jours). Je lui ai rapporté le tout une semaine plus tard.
C’est pendant ce laps de temps que j’ai su qu’elle s’était renseignée sur moi et qu’elle voulait savoir si le premier contact s’était bien passé.
C’était une drôle de dame, mais elle aimait les animaux. Elle a recueilli les 2 chats qui ont fait mon bonheur pendant 16 et 17 ans, elle leur a donné un foyer, les a nourris et soignés (tu avais la leucose lorsqu’elle t’a recueillie, elle m’a montré des photos de toi pour me le prouver) et s’est assurée qu’ils étaient bien placés.
Alors dans le fond, pourquoi la juger ? Vous n’étiez pas malades et je connaissais un peu de votre passé.
Gitan a connu 2 foyers avant d’arriver chez moi. Les adoptants l’avaient rapporté en disant qu’il vomissait partout !
Pour toi, c’était le premier vrai foyer. Tu étais là depuis qu’un couple t’avait apportée avec le reste de la portée de ta maman qui avait mis à nouveau bat mais ils n’avaient pas réussi à placer quelques-uns de tes frères et soeurs. Tu étais la seule de ta portée qui restait à adopter, quelle chance j’ai eu !
Nous étions faites l’une pour l’autre !

Belle Missy, tu ressembles à ma tite Jojo que j'en ai pleuré ! Elle avait 18ans, presque comme toi ! Sois heureuse belle petite panthère noire !

Ici, au bureau, je n'ai pas caché que tu étais partie dimanche, j'ai un peu la tête ailleurs et du mal à me concentrer, j'ai pensé que c'était mieux d'en parler.
A midi, ma collègue Brigitte m'a dit qu'il fallait relativiser, que tu n'étais qu'un chat. Elle me demandait comment j'allais et je lui ai dit que c'était dur pour moi de me remettre. Pourtant, elle a eu un chat, mais il ne devait pas être aussi gentil que toi ou alors, elle a oublié comment c'était lorsqu'il est parti pour ne plus revenir.
Tu n'étais pas "qu'"un chat. Tu étais un membre à part entière de la famille, je n'ai pas d'enfants, alors peut-être que je t'ai plus aimée qu'il ne l'aurait fallu ? Non, je ne crois pas, on n'aime jamais de trop !
Mon autre collègue me disait que c'était plus dur de perdre un chat qu'un chien.
Et pourquoi un chien serait plus important qu'un chat ? Tu me suivais partout. Lui, il a aimé son chien au moins autant que je t'ai aimée. Je préfère les chats, il préfère les chiens, c'est tout !
Il y en a d'autres qui ricanent en entendant qu'on est triste d'avoir perdu son chat. Il paraît que c'est très féminin comme réaction, mais je vois bien qu'ici, il y a aussi bien des hommes que des femmes qui sont touchés par le départ de leurs petits compagnons.
Heureusement qu'il y a ceux qui sont touchés et n'arrivent pas à s'imaginer le jour où leurs compagnons partiront. Ceux-là me comprennent et il y a des hommes parmi eux.

Je me suis réveillée bien en avance, je pleure car c'est le matin que nous avions nos moments à deux. Rien que toutes les deux. Ces moments que tu semblais tant aimer et qui me donnaient le courage de me lever pour te retrouver sur un coussin du canapé ou du radiateur. Tu savais que je prenais toujours du temps pour toi, alors tu en profitais peut-être un peu. Et tu avais bien raison, car j'aimais ça moi aussi ! Tu étais si craquante ma belle Minette, tu ronronnais tout le temps, ton petit moteur se mettait en route et rythmait nos journées.
Comme je te le disais de temps en temps, tu as bien rempli ton rôle d'animal de compagnie.
Je t'aime ma Choupinette.

Je suis passée par la fiche de Missy car elle côtoyait celle de Karma, le siamois d'une amie. J'ai lu toutes vos paroles et je voulais vous dire combien elles sont magnifiques.
Alors même si je ne cesse de pleurer à la pensée de la cruauté qu'induit l'absence, je vous témoigne ma sympathie.
Missy vous aimait mais elle était aimée en retour et l'amour, c'est ce qui reste quand la vie disparaît.
Chamitiés

Tes surnoms étaient :
Ma Missynette, Ma Minette, Ma Chouchoue, Ma Choupinette, Ma petite Puce, Syssy ou encore Syssynette
Tu aimais :
Les radiateurs pour leur chaleur et pour voir dehors, ils sont dessous les fenêtres. Les coussins. Le poulet et dernièrement le canard. La patée plus que les croquettes. Tu aimais aller sur le balcon, mais tu avais l'instinct chasseur et parfois les oiseaux que tu voulais attraper me faisaient peur.
Tu serrais tes griffes, tu ne voulais pas griffer, mais c'était ta manie lorsque tu étais contente. Parfois, on faisait "top là !" tu mettais ta patte dans ma main, puis au bout de mes doigts, tu serrais les griffes, comme si nous nous donnions la main.
Tu étais rarement triste et tes regards tristes m'alarmaient.
Tu avais une façon de dire les choses, j'ai toujours eu l'impression que tu parlais, je comprenais souvent ce que tu voulais dire. Nous étions complices, j'avais l'impression que nous étions plus fortes lorsque nous étions ensemble toutes les deux. J'avais l'impression que nous étions "connectées" et que les mots n'étaient pas importants. Parfois, je crois que seul le son de ma voix te suffisait, même si ce que je racontais était sans queue ni tête. L'important, c'était qu'on s'occupe de toi. Tu aimais ça !
Tu venais sur mes genoux ou mon ventre pour regarder la TV, sur mon avant-bras gauche quand je tapais à l'ordinateur, que je lisais un livre ou un journal et tu ronronnais tout le temps. Tu étais partout avec moi, tu ne me quittais jamais, c'est pour ça que dans l'hommage, j'ai dit que tu étais mon ombre. C'était rare que tu ne m'accompagnais pas là où j'allais.
Lorsque tu te couchais sur mon ventre, parfois tu mettais uniquement l'avant du corps sur le flan, seulement pour quelques instants, un peu comme si tu voulais rapprocher nos deux coeurs. Tu collais ta tête contre mon menton et tu ronronnais !
Je te prenais souvent à bout de bras et faisait que nos fronts se touchent, si bien que parfois, j'avais l'impression que tu me copiais en venant taper ta tête contre mon front, en venant t'installer sur mon ventre. C'était parfois fort, ça ressemblait à des petits coups de boule, mais je ne pouvais pas t'en vouloir, c'est moi qui t'avais appris à le faire !
Le matin nous avions un rituel, tu savais qu'après m'être levée, j'allais dans la salle de bains, alors tu grimpais sur le lave-linge et attendais que je sortes des toilettes. Tu l'as encore fait la semaine dernière, mais je devais t'aider à monter et à redescendre. J'avais peur que tu te fasses mal en sautant. Tu attendais sagement que j'aie fini de me laver et tu réclamais les câlins pendant que je me séchais et m'habillais. Ensuite, je te portais jusqu'à la cuisine pour te donner ton médicament (hyperthyroïdie = Felimazole 2,5 mg 2x par jour). Tu avalais ta pilule rose sans broncher, car tu savais que je te donnerais à manger tout de suite après.
Parfois, tu te moquais un peu de moi en faisant semblant d'avaler ta pilule, tu déglutissais, mais tu la mettais probablement sous ta langue, car je vérifiais si ta bouche était vide. Pourtant, je retrouvais parfois le bonbon rose sous un meuble quand je passais l'aspirateur. Tu m'as bien eue petite coquine, va !
Tu étais têtue, lorsque tu voulais quelque chose, tu le voulais et tu as toujours eu le dernier mot. Tu aimais tellement les câlins que jamais on ne pouvait s'arrêter. Tu n'en avais jamais assez. Je me suis toujours lassée avant toi. Mais je ne pouvais pas faire que ça de mes journées, voyons !
Tu étais une petite minette exclusive, mais je ne sais pas qui avait le plus besoin d'attention entre toi et moi, je pense que nous en avions besoin tous les deux ! C'était un vrai plaisir d'avoir un chat comme toi !
Tu as toujours ronronné, jusqu'à la fin dimanche.

je vous envoie toutes mes pensées en ce jour.
J'ai perdu mon Thales aussi à 17 ans et demi, il y a peu.
c'est dur encore

Je suis allée travailler, cette première journée a été éprouvante, j'avais le coeur triste et pourtant il fallait empêcher les larmes de couler et j'ai tenu le coup !
Au travail, tu n'es jamais venue avec moi, ton absence est plus facile à supporter là-bas ! C'est presque culpabilisant...
J'ai l'impression que l'on m'a arraché le coeur.
C'est le milieu de la nuit, je me suis réveillée, mais tu n'es pas là pour venir me tenir compagnie pendant mon insomnie, comme cela arrivait parfois quand quelque chose me tracassait.
Je t'ai tenue dans mes bras pendant 3h de temps, lorsque j'ai compris que tu ne rentrerais pas avec nous et pourtant, je n'arrive pas à réaliser que je ne te retrouverai plus sur le coussin à l'endroit que tu préférais sur le radiateur dans le bureau cachée derrière les rideaux. C'est allé beaucoup trop vite pour moi et pourtant, je pensais m'y être préparée. Tes poils étaient devenus moins beaux, je sentais bien que le moment allait bientôt arriver. Mais est-ce qu'on est jamais prêt à quitter ceux que l'on a tant aimé ? Je ne crois pas !
Les images reviennent toujours à ton petit corps sans vie sur le coin du lit, à ton regard sans expression et à ton visage émacié.
Vendredi, je prendrai le temps de ranger tes affaires. C'est difficile de les regarder et de savoir que tu n'es plus là pour en profiter, je n'arrive pas encore à le faire, c'est trop tôt, c'est une autre étape dans la séparation !
C'est dur d'accepter ton absence. L'appartement est si vide sans ta présence !
Je donnerai la nourriture à la SPA, les autres affaires partiront à la cave.
Un jour, un autre chat viendra, je ne sais pas encore quand. Mais une chose est sûre, il ne sera pas comme toi, car tu étais exceptionnelle !

Tous les 15 jours nous allons à la campagne avec mon homme.
Ma belle-mère me laissait prendre Missy (et Gitan aussi quand il était là). Comme Missy n'était pas en forme, je ne voulais pas partir là-bas, mais nous étions invités chez ma belle-soeur qui attend un heureux événement samedi, alors nous sommes partis tous les 3 vendredi, comme chaque 15 jours...
Nous sommes en appartement en ville, Missy ne sortait pas. Pas plus à la campagne, mais elle semblait beaucoup aimer venir avec nous. Elle restait sage dans la voiture.
Elle avait ses appartements dans sa résidence secondaire ! Elle dormait avec nous dans la chambre et pouvait circuler jusque dans la salle de bains. Elle se laissait facilement mettre dans la cage en partant le vendredi et moins bien en rentrant le dimanche soir.
C'est triste à dire, mais je suis persuadée qu'elle a choisi de mourir là-bas, dans la pièce où elle semblait tant se plaire, ma belle-mère m'avait donné un couvre-lit pour protéger le lit en début de week-end, car elle mangeait très peu et s'en mettait partout sur le museau sans pouvoir se nettoyer comme il faut. C'est sur ce couvre-lit qu'elle a lâché son dernier soupir.
Dans un sens, je suis contente. Ma belle-mère a beaucoup de place autour de la maison et j'ai choisi de la laisser là-bas. Elle sera enterrée au pied d'un arbre, lorsque le sol sera moins gelé. Je pourrai aller la voir au pied de son arbre, je n'ai malheureusement pas pu faire ça pour Gitan...
On ne devrait pas, mais Missy a toujours eu ma préférence. C'était un chat en or ! Une perle noire !
Elle m'a choisi. Elle m'a énormément donné.
Elle avait envie de vivre, elle semblait vouloir lutter contre ce qui l'empêchait de manger. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Le vétérinaire disait que son sang et son urine étaient en ordre... Elle était soignée contre l'hyperthyroïdie, mais n'avait pas rechuté.
Elle avait une infection dans la mâchoire et dans la gorge. Elle aurait dû être opérée pour enlever quelques dents début février. Le sort en a choisi autrement.
C'est peut-être mieux ainsi. Le vétérinaire disait que l'opération était risquée au vu de son âge.
Les antibiotiques ou l'anti-douleur ont-ils été les poisons ? En fait, c'était le moment pour toi de partir rejoindre Gitan.
Tu étais âgée ma chérie, il faut l'accepter. Mais c'est tellement dur !

Je vous souhaite beaucoup de courage en ces jours difficiles... Vous avez partagé 17 ans de bonheur avec Missy et Gitan... que de souvenirs vous avez! Je suis allé lire tout ce que vous avez écrit pour Gitan et j'ai beaucoup pleuré. Je partage votre chagrin!

Tendres pensées à votre petit ange Missy, les petits chats noirs sonts exceptionnels et affectueux elle me rappelle le mien qui se prénommais Tipou, je partage votre chagrin, courage et réconfort à ses maîtres en ce triste jour.