Mon petit bonhomme,
Il y a un peu plus de deux ans, tu es entré dans nos vies.Tu étais dans un triste état, malade, affamé et apeuré.
Nous t'avons recueilli et soigné et depuis ton rétablissement, tu étais devenu un magnifique, doux, drôle et adorable compagnon.
Incroyablement reconnaissant, tu nous attendrissais par ta gentillesse et tes airs d'éternel chaton malgré ton âge.
Que de fou-rire et de moments de tendresse nous te devons! Tu jouais comme un bébé et ronflais comme une locomotive,sans oublier tes fameux miaulements si particuliers.

Tu nous manques déjà terriblement mon petit Lemon. Ton regard plein d'Amour et ton émouvante confiance restent au plus profond de mon cœur.

Je t'aime mon bébé et l'autre versant de l'Amour est cette profonde tristesse que laisse ton absence.

Repose en paix au pays de l'arc en ciel où tu as retrouvé Salomé.

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Merci de tout coeur à vous toutes et tous, qui apportez réconfort et soutien par vos fleurs, vos gentils mots et vos beaux messages pour Lemon.

La première fois que nous avons vu ce petit bandit vagabonder dans le jardin, nous l'avons trouvé très laid, le pauvre ! Il avait une drôle de tête de vieux hibou et son pelage hirsute était jaune sale. D'où son nom de " Lemon".
Craintif, il tournait autours de la maison sans oser s'approcher. Nous avons compris plus tard qu'en fait, c'était un autre de nos chats, Zen, débarqué lui aussi d'on ne sait où, qui l'avait ramené.
Visiblement, Lemon et Zen se connaissaient, ils ont toujours été très tendres et attentionnés l'un vis à vis de l'autre.

A force de patience et de douceur, ce drôle de petit chat a fini par se laisser caresser et nourrir. Il a repris de poids et quand il fut suffisamment en confiance, nous l'avons emmené chez le vétérinaire.
Il était dans un sale état ! Infection aux yeux - problème récurrent chez tous les persans - et infection des voies respiratoires.
Au départ, ce n'était pas facile de le soigner, il détestait ça! Mais jamais il ne nous en a tenu rigueur, je pense même qu'il a compris c'était un (petit) mauvais moment à passer et qu'il se de mieux en mieux.

Il devenu alors le plus doux, le plus câlin et le plus reconnaissant des chats. Il ne décollait plus de la maison, faisaient de longues siestes avec son inséparable ami Zen, marchait sur nos talons et ronronnait dès qu'il posait les yeux sur nous. Il avait tellement d'amour dans le regard, il nous émouvait à tous les coups !

En quelques mois, Lemon est devenu absolument magnifique. Il était loin de vilain petit hibou jaune !
A nouveau, il prenait soin de lui et se toilettait avec application. Nous avons découvert qu'en fait, il était d'une belle couleur crème pâle avec de légers reflets roux clair et son pelage était devenu une mousse soyeuse.

Et son caractère! Un amour, un vrai petit ange à qui il ne manquait que les ailes. Mais un ange qui ronflait comme une locomotive quand il dormait à point fermé !
Il avait repris goût au jeu, malgré son âge - que nous ne connaissions pas exactement mais qui avait été évalué par le véto comme "respectable"- il était tout fou comme un chaton.
Comme il nous a fait rire à bien des reprises notre petit Lemon ... comme il nous attendrissait et nous faisait sans cesse craquer par sa douceur, sa confiance et son amour.

Son décès fut un vrai choc auquel nous n'étions pas du tout préparés. Absolument rien ne le laissait présager. Nous supposons que c'est la vieillesse, car son petit corps ne présentait rien de suspect.
Il semblait simplement "endormi" en boule, serein et sans stress ....

Je sais qu'il a été très heureux avec nous, je sais que les quasi deux ans et demi durant lesquels il a embelli nos vies ont été de belles années pour lui comme pour nous .... mais deux ans et demi, en ignorant ce qu'il avait pu vivre de pénible avant, c'est tellement peu!
Nous voulions tant lui offrir beaucoup plus !

C'est cela qui fait me tant de peine: pauvre petit bonhomme, il était tellement doux et adorable qu'il méritait largement d'être choyé et au final, il ne l'a été que bien peu au cours de sa vie.
La tristesse visible de Zen, son grand copain, me fend aussi le coeur. Il cherche son compagnon, miaule dans tous les coins de la maison et du jardin - c'est ainsi qu'ils s’appelaient l'un l'autre- puis revient se blottir contre nous en soupirant.

J'ai tellement envie de croire qu'il y a un paradis et que mon petit Zen y est heureux, auprès de ma douce Salomé. L'un et l'autre étaient déjà de vrais anges dont la vie m'avait fait l'inestimable cadeau.