Quelqu'un meurt, et c'est comme des pas qui s'arrêtent...
Mais si c'était un départ pour un nouveau voyage ?
Quelqu'un meurt, et c'est comme une porte qui claque...
Mais si c'était un passage s'ouvrant sur d'autres paysages ?
Quelqu'un meurt, et c'est comme un arbre qui tombe...
Mais si c'était une graine germant dans une terre nouvelle ?
Quelqu'un meurt, et c'est comme un silence qui hurle...
Mais s'il nous aidait à entendre la fragile musique de la vie ?

Poème pour ma nounou, qui a été comme une mère pour moi...
Maman, un coucou du paradis pour chats
J’ai mis du temps Maman à t’écrire,
Mais je voulais te rassurer car je sais que tu es très triste depuis mon départ.
Et oui, dans une autre dimension, dans le monde astral,
Il y a un nid rempli d'amour et très douillet pour nous.
Il y a des balles de laine, de l'herbe à chat,
Des rivières de lait, des souris à profusion et surtout…
Il y a plein de toutous, et l’on s’entend super bien
Comme quoi, les humains racontent un peu n’importe quoi, Maman.
Je suis bien où je suis.
Je suis bien entouré.
Toutes les caresses, toutes les tendres attentions, tous les derniers soins que tu m'as offerts,
Je les ai apportés avec moi.
La plus importante des choses que tu dois savoir,
C'est qu'il y a une ouverture dans les nuages d'où je peux te voir.
C'est comme si tu étais avec moi.
D'ici, je peux prendre soin de toi en pensée.
Il m'est impossible de t'oublier, ton image et ta gentillesse sont gravées dans mon coeur.
Si un matin, tu te réveilles avec un sourire aux lèvres et un ronronnement dans les oreilles,
C'est que je t'aurai rendu une petite visite dans tes songes.
Merci pour ton amour.
Je t'aimerai éternellement!

Regard de chat
Dans l’eau pure d’un lac profond
C’est tout le soleil qui se mire,
Une énigme tombée au fond
D’un puits secret qui vous attire…
Passablement reflet sorcier
D’une lune mystérieuse,
Se faisant parfois messager
De méditation nébuleuse.
Deux prunelles et deux bijoux
Descendus d’une autre planète
Où, grand jamais, pauvres de nous
N’aurons accès, je le regrette.
C’est là leur pouvoir et beauté
Ainsi qu’étrange phénomène,
Un regard de tous, convoité,
Cadeau d’une étoile lointaine

Petite Mélisande,
Ce matin, j'ai vu depuis la chambre qu'une chatte blanche, ressemblant à celle du voisin, était perchée sur le rebord, étroit et sans balustrade, de la fenêtre du quatrième étage de l'immeuble en face. Elle regardait, d'après les mouvements de sa tête, avec envie, le vol des hirondelles ou étourneaux qui tournoyaient sous son nez...
Je ne savais pas que tu avais autant d'amis félins autour de toi. Hier matin, j'avais vu passer la petite chatte tigrée qui avait jeté un oeil sur la fenêtre de la cuisine quand tu venais de disparaître aux yeux des terriens...

Petite Mélisande,
Cela fait maintenant 8 mois que tu es au paradis et tu as du rencontrer Cathy...
En effet, ce soir, je viens d'apprendre que ta voisine, la grande chatte blanche dite Cathy était partie avant toi, en septembre, écrasée par une voiture... Elle avait traversé la rue alors que d'habitude, elle demeurait dans son petit jardin ou allait dans celui des voisins tout à côté.
Comme ses maîtres voyagent et l'amènent avec eux je pensais que c'était le cas.
Il paraît, d'après leur fille, qu'ils ont été très perturbés et ont tout modifié l'organisation du jardin, sans doute pour oublier cette grande chatte. Pour ma part, ton départ m'avait tellement marqué que je ne m'étais pas inquiétée, sauf ce soir de prendre de ses nouvelles.
Elle est heureuse avec toi, là-haut, je n'en doute pas mais cela m'a fait un choc tout de même de la voir disparue du paysage d'une manière aussi brutale. En ouvrant et fermant les volets ou la fenêtre, je la voyais parfois aussi dans le petit jardin du propriétaire de mon immeuble sous la fenêtre de la chambre où tu faisais de bonnes siestes. Comme je connaissais son nom, je lui parlais de loin...
Bon, je pense que, dans tes ondes toutes positives vers moi, tu m'avais caché cela car toute remuée, déjà par ton départ, tu ne voulais pas que j'ai aussi cette tristesse en plus.

Va mon ange
Va mon petit ange, déplie tes douces ailes
puisque la vie ici te quitte
envole-toi vers ce grand ciel
et tant pis si mes yeux me piquent.
Tu as bien assez souffert ici bas
envole-toi vers l'au-delà
même si cette douloureuse absence
restera pour moi ici souffrance.
Tu sera toujours au fond de moi
dans le creux de mon coeur tu dormiras
et dans mes heures de grands combats
ta douce présence me réchauffera.
Va mon petit ange, va
ne te retiens pas pour moi
Je resterai debout, ne t'inquiète pas
je garderai pour que rien ne change
le bonheur en moi d'avoir ici-bas
rencontré un ange ....
et dans mon coeur à jamais et pour toujours
je saurai ce que signifie le mot AMOUR ......

Petite Mélisande,
Pour toi qui aimait les papillons en été comme ta nounou,
un poème :
Les papillons de Gérard de Nerval extrait des Odelettes.
De toutes les belles choses
Qui nous manquent en hiver,
Qu'aimez-vous mieux ? - Moi, les roses;
- Moi,l'aspect d'un beau pré vert;
- Moi,la moisson blondissante,
Chevelure des sillons;
- Moi,le rossignol qui chante;
- Et moi,les beaux papillons !
Le papillon, fleur sans tige,
Qui voltige,
Que l'on cueille en un réseau;
Dans la nature infinie,
Harmonie
Entre la plante et l'oiseau !
Quand revient l'été superbe,
Je m'en vais au bois tout seul;
Je m'étends dans la grande herbe,
Perdu dans ce vert linceuil,
sur ma tête renversée,
Là, chacun d'eux à son tour,
Passe comme une pensée de poésie ou d'amour !
Voici le papillon "faune",
Noir et jaune;
Voici le "mars" azuré,
Agitant des étincelles
Sur ses ailes
D'un velours riche et moiré.
Voici le "vulcain" rapide,
Qui vole comme un oiseau:
Son aile noire et splendide
Porte un grand ruban ponceau.
Dieux ! le "souffré", dans l'espace,
comme un éclair a relui...
Mais le joyeux "nacré" passe,
Et je ne vois plus que lui !

*** Trop beau ton Paradis… ***
Un petit nuage flotte dans le ciel ;
En tombent de jolies gouttelettes dorées.
Et hop, j’en ai plein les yeux…
Oh mais c’est magique ! C’est toi que je vois mon Trésor !
Tu cours là-haut dans les herbes folles,
Entouré d’autres « jolis cœurs » à 4 pattes,
Et dans les airs, ça virevolte d’oiseaux de toutes les couleurs.
C’est plein de lacs, de rivières avec une eau si belle, si limpide…
C’est plein de forêts, de champs et de fleurs…
L’air y est si doux, si pur, si sain…
Qu’il est beau ton Paradis, trop beau !
Où trouver l’échelle pour monter là-haut ?
Dis-moi mon Ange…où ?

Un doux poème, en souvenir du dessous de tes "papattes noircies", petite Mélisande...
MON PETIT CHAT GRIS
Mon petit chat gris
Qui est tout petit
Il est si joli
Et jamais il ne m'ennuie
Avec ses pattes noircies
Et son pelage exquis
Il ne fait aucun bruit
Et il chatouille mes orteils
Quand c'est l'heure du réveil.
(Valérie, 11 ans de Montréal)

Ma petite maman
Regarde vers le ciel
Tu verras briller tout là-haut
Une étoile couleur de miel
Il n'y a rien de plus beau
Et si tu regardes avec ton coeur
Tu verras derrière l'astre luisant
Un ange aux ailes de mille couleurs
Et cet ange, c'est moi ta tite Mélisande

Laila Del Monte dit :
"Les Animaux sont toujours présents avec vous en conscience, même si vous ne les voyez pas, si vous ne les entendez pas et si vous ne les sentez pas. Il n'y a pas de vide, leur essence emplit tout. Le Tout est empli d'Amour. Si seulement vous saviez cela à l'intérieur de vous, vous ne pleureriez pas ..."
Mélisande, l'invisible est difficile à conquérir, c'est tout un art pour y parvenir...je te disais : tu es de l'amour...

Les portes miaulaient...
Le premier mois de ton départ, tendre Mélisande, dans l'invisible, les portes de l'appartement de ton lieu de séjour ici, miaulaient quand je les ouvrais et les refermais ! Celle de l'armoire de la chambre et celle de la cuisine pleuraient ta disparition et cela me faisait d'autant plus mal au coeur. Puis, progressivement le bruit à changer et maintenant, elles se taisent...
La paix commence à régner et cette nuit j'ai eu un rêve où tu paraissais en bonne santé : tu me montrais que tu avais vaincu l'armée de méchantes petites cellules, qui comme des lilliputiens enserraient tes intestins jusqu'à t'empêcher de manger le dernier jour de ton combat pour rester parmi nous.
L'image était forte, tu n'étais pas dans ta litière pour cette démonstration afin que je n'échappe pas à la joie de te voir reprendre tes comportements normaux.
Seulement ce matin, tu n'es pas là, il fait déjà chaud...Je me souviens qu'hier j'ai eu un rendez-vous avec une personne qui a éclairé ma route professionnelle au point de me demander aussi si j'avais rêvé...

Conquérir l'amitié d'un chat est chose difficile.
C'est une bête philosophique, rangée, tranquille, tenant à ses habitudes, amie de l'ordre et de la propreté, et qui ne place pas ses affections à l'étourderie : Il veut bien être votre ami, si vous en êtes digne, mais non pas votre esclave.
Dans sa tendresse, il garde son libre arbitre, et il ne fera pas pour vous ce qu'il juge déraisonnable; mais une fois qu'il s'est donné à vous, quelle confiance absolue, quelle fidélité d'affection !
Il se fait compagnon de vos heures de solitude, de mélancolie et de travail.
IL reste des soirées entières sur votre genou, filant son rouet, heureux d'être avec vous et délaissant la compagnie des animaux de son espèce.
Si vous le posez à terre, il regrimpe bien vite à sa place avec une sorte de roucoulement, qui est comme un doux reproche.
Quelquefois, posé devant vous, il vous regarde avec des yeux si fondus, si moelleux, si caressants et si humains, qu’on est presque effrayé, car il est impossible de supposer que la pensée en soit absente.
********
Théophile Gautier (Ménagerie intime)

A manounou,
Lorsque la nuit tombe et que les étoiles brillent,
Séche tes larmes et regarde moi.
Là-haut dans le ciel, je suis une de ces belles étoiles qui brillent,
Et quand passe une étoile filante, c’est un million de bisous que je t'envoie,
Reçois-les en plein cœur.
Lorsque le vent souffle, c’est encore moi qui me glisse dans les branches,
qui joue dans tes cheveux, qui te caresse la joue.
Et lorsque le soleil brille, c’est encore moi qui souris, qui t'inonde de ma lumière, de cette chaleur dont je veux t'envelopper, comme ton amour qui me réchauffe.
Manounou,
Nous serons toujours ensemble, car j’habite l’endroit le plus doux et le plus merveilleux qui soit,
J’habite dans Ton cœur.
Mélisande

Tes perchoirs,
Douce Mélisande, jusqu'au bout tu as aimé te percher, c'est pour cela que je t'avais construit de petits escaliers dont j'adaptais progressivement la hauteur des marches en superposant de petits coussins afin d'assurer, en douceur tes descentes.
Après ton intervention,j'avais du, avec de grands regrets, te laisser quelques jours afin d'aller visiter ma mère. Je t'avais conduite, dès le matin, afin de rester avec toi la première journée passée dans ton cadre de vacances chez ton papachat. Je t'observais faisant le tour du propriétaire, pièce par pièce. Tu regardais avec envie une étagère de bibliothèque, puis tu avais renoncé...
Dans le salon après avoir grimpé sur le nouvel escalier près du divan, tu flairais la petite armoire. Je m'étais absentée quelques minutes et avais entendu durant ce bref instant, des grattements.
A mon retour, tu me regardais avec candeur du haut d'une étagère élevée !
Comment avais-tu fait pour grimper sur cette étagère qui t'évoquait, sans doute, des années de jeunesse ? J'étais médusée car moins de 3 semaines avant, tu tenais tout juste sur tes pattes, vraie miraculée d'une chirurgie difficile.
Quel plaisir pour moi et pour toi ! le temps était suspendu...

La mort n'est qu'un passage inéluctable,
Je l'ai emprunté.
Je suis maintenant ma route en toute sérénité.
Je suis resté moi-même,
L'être que vous avez connu.
Pourquoi pleurer, je n'ai pas changé !
Appelez moi toujours comme vous le faisiez avant
Je vous entendrai,
Je continue de vous aimer.
Il faut reprendre le cours de votre vie,
Ne pas être triste
Le fil ne sera jamais coupé.
J'ai pris une route différente,
Je ne suis pas loin, juste à côté
Je fais partie de vos pensées.
Je vous demande de prier, d'enlever ce voile gris,
Je suis en pleine lumière
Je suis sûr que vous m'apercevez.

Petit chou d'amour,
Tu es dans mon coeur, Mélisande, cependant ton regard est tellement apaisant que je souhaitais le contempler, aussi...aujourd'hui ton papachat m'a offert la photo papier qui figure sur ta page ici, celle entre les 2 photos où tu apparais avec ta soeur Mélusine.
Sur cette photo, tu me regardes de tes grands yeux d'amour car tu es heureuse, tu partages avec moi un jeu sur la couette avec un bout de ficelle verte et blanche visible en bas à droite. Tu aimes ce jeu et cette photo l'immortalise avec toi heureuse...

Bel anniversaire au paradis, petit chou de Mélisande !
Voici un Canon à 3 voix, dont la musique est de Franz Schubert (1797-1828), je le chantais durant mon enfance ne sachant pas, à l'époque, que Schubert allait devenir mon compositeur préféré.
En ton absence, cette année, je vais le fredonner, ici, pour toi qui aimait les petites chansons :
"Beau mois de Mai
Charmant et gai
Ramène rire et chansons.
Au plus secret de la forêt
Tapis de fleurs sur le gazon.
Avec le Mai tout reparait
Nature sonne carillon."

Petite Mélisande,
Il y a 6 mois, je ne savais pas que c'était le dernier jour que je te voyais... les beaux lilas, que j'ai mis sur le forum pour remercier toutes les personnes qui manifestent leur amitié pour toi et ta nounou, eux,montrent aujourd'hui qu'ils ont terminé leur mission de présence. Toi par contre, tu vis toujours auprès de moi et je t'offre un poème pour notre amitié éternelle que ta petite patte et tes grands yeux d'amour m'ont prouvé:
"L'AMITIÉ"
L'amitié c'est une main qui vous soutient
dans la douleur et le désarroi.
C'est une oreille qui écoute
tantôt votre peine, tantôt votre joie.
C'est un regard qui voit
jusqu'au plus profond de votre âme
sans jamais se faire juge.
C'est un coeur qui s'ouvre
et jamais ne se referme...
comme un refuge
(Sarah Biguet)

Des lilas pour toi Mélisande,
Le cap des 6 mois arrive et je voulais te rendre hommage avec des lilas sauvages...
Ce sont ceux cueillis, sur les collines qui dominent l'Oise, cet après-midi de dimanche très pluvieux de fin avril...sous une pluie permanente de gouttes presque douces car elles lavent progressivement les soucis et cela plusieurs heures durant la randonnée entre Auvers et Pontoise...
Au retour, j'ai réuni les plus grosses branches de lilas en un bouquet dans le vase blanc à papillons qui se trouvait près de ton ottomane et le coussin que l'on voit sur la photo du haut de cette page.
Je l'ai posé sur le parquet à la place où tu te trouvais le dernier soir, il y a presque 6 mois pour une dernière sieste dans le salon...
Les lilas répandent leur parfum comme la douceur de ton souvenir...